Août 2009 : Petit tour en Méditerranée.
Notre premier équipage, la famille Bigo, embarque pour sa première nuit. Ils sont déjà bien bronzés de retour de 2 semaines de vacances en Corse et sont fiers et heureux d’avoir le privilège d’être les premiers à découvrir notre belle embarcation.
Le 09, nous larguons les amarres dès 8h, direction Marseille. Après 60 M et 11h de navigation, nous nous amarrons sur le ponton d’accueil du club CNTL.
C’est toujours avec grand plaisir que nous retournons dans ce vieux port au cœur de la ville, surveillé par la bonne mère et protégé par les forts Saint Jean et Saint Nicolas.
Après une soirée pizza sur la meilleure terrasse du port (le cockpit de TEOULA, bien sur), nous terminons la soirée par un petit tour du port en annexe, histoire de profiter du lieu et de ses belles lumières de la nuit et de tester notre annexe Caribe avec son moteur de 15cv.
Cela sera notre dernier port jusqu’à notre retour à la GM début Septembre.
La matinée du 10 est consacrée à une montée jusqu’à Notre Dame de la Garde pour les Bigo, Gwen s’occupe du bateau et pour ma part je fais ma première expérience en VELIB pour me rendre aux douanes pour mettre à jour l’acte de francisation. J’en profite pour faire un tour dans le quartier du Planier, devenu célèbre dans les foyers français car il est le théâtre de la série « Plus belle la Vie ».
Le VELIB, c’est vraiment super pratique, facile d’utilisation et pas cher, je le conseille notamment aux plaisanciers (la station la plus proche du CNTL se trouve en face de l’hôtel Méridien).
L’après midi, belle navigation au près tout d’abord pour sortir de la rade de Marseille et passer le cap Croisette en passant devant le château d’IF, et les îles du Frioul, puis 4 bords grand largue le long des calanques de Cassis, du bec de l’aigle de La Ciotat, pour aller prendre notre premier mouillage dans la baie d’Alon, (à l’Ouest de Bandol).
La baie d’Alon est une très jolie calanque, nichée au cœur de la pinède et beaucoup moins fréquentée par les plaisanciers que les calanques de Cassis ou les Embiez. Nous serions le seul voilier au mouillage ce soir là malgré la météo clémente, en pleine semaine du 15 Août.
En fin d’après-midi, après les premières baignades, tant attendues, nous organisons un foot sur la plage.
Le 11, direction la Pointe de l’Esterel sur la presqu’île de Giens. Le passage du fameux cap Sicié se fait au grand Largue (vent d’Ouest 15-20N) à plus de 10N. Nous retrouvons Béné, Luc, Luca & Nora d’ADEU au mouillage pour un diner sur TEOULA.
Le 12, nous rejoignons la Baie d’Alicastre, plage Notre Dame sur Porquerolles, où nous retrouve l’AM la famille Sion. Tandis que les femmes restent à bord de Teoula pour profiter du soleil et des baignades, Greg nous emmène avec les 7 enfants dans son nouveau semi-rigide bien motorisé pour un tour de bouée pour les petits ou de wake-board (avec la planche de Kite) pour les plus grands.
Le soir Cyriac est envoyé pour le plaisir en haut du mât. (21 m au dessus de l’eau).
Le 13, ANDANTE qui est rentré de Corse vient se mettre à couple au mouillage. Papytaine et son équipage nous proposent une petite coupe pour fêter l’occasion.
Nous retrouvons également Cédric et Hughes, venus pour la journée de Saint Tropez par la Navette.
Nous profitons des petits airs de l’après-midi pour une petite sortie en mer, avec une partie de l’équipage d’ ANDANTE.
Cela sera l’occasion de tester pour la première fois le Gennaker, voile magique de 110 m2 qui permet de bien faire avancer le bateau avec moins de 10 N de vent.
Le 14, changement d’équipage, Greg, Charlotte, Aymeric, Chloé et Romain embarquent pour 2 nuits. Jean Michel et son fils Néo nous rejoignent également à Hyères pour 1 nuit. Nous profitons des petits airs qui soufflent dans la rade d’Hyères pour tirer quelques bords jusqu’au fort de Brégançon, et pour terminer par un retour à Porquerolles au Gennaker afin de montrer à notre nouvel équipage les capacités de navigation de TEOULA.
Le 15, retour sur le petit mouillage de Port Alon, qui est plus encombré qu’en début de semaine. Nous arrivons malgré tout à nous faufiler entre les bateaux au mouillage pour venir prendre une belle place entre les 2 petites plages, avec une aussière à terre.
Le 16, les Lorthiois nous quittent au lever du soleil (ils remontent dans ch’Nord pour reprendre le travail après leurs 3 semaines de CP), et nous levons l’ancre pour notre première traversée à 4 en direction de Banyuls (120M au cap 252°). La traversée se fera en 24h les 2/3 à la voile avec un vent variable en force (5 à 12N) et direction.
Avec émotions, nous assistons à notre premier coucher de soleil en mer, nous apercevons 2 bancs de thon et 2 dauphins viennent brièvement jouer avec les étraves de TEOULA. Nous croisons également nos premiers cargos, c’est donc l’occasion de se familiariser avec le fonctionnement du radar et de l’AIS.
L’AIS est un système qui permet d’obtenir à l’écran des informations via la VHF sur les bateaux de commerce que nous croisons (nom du bateau, dimensions, vitesse, cap suivi, destination, ect…) et qui permet de détecter d’éventuels risque de collision.
L’utilisation de l’AIS ne dispense pas malgré tout l’utilisation du radar et la veille visuelle car les pêcheurs et les autres plaisanciers ne diffusent pas systématiquement ces informations.
Le 17, après cette traversée tranquille nous retrouvons sur la plage de l’hôpital héliomarin de Banyuls les Leconte de Singapour ainsi de Paul & Christiane qui nous ont réservé un excellent accueil.
Nous sommes heureux de se retrouver dans ces conditions et profitons du Garbi (vent thermique de Sud-Est qui se lève régulièrement l’après-midi lorsque la Tramontane ne souffle pas) pour faire découvrir les joies de la navigation à la voile à Paul & Christiane en tirant quelques bords jusqu’au Cap Cerbère.
Le mouillage devant l’hôpital est confortable, tranquille (TEOULA est le seul bateau au mouillage) et superbe, les vignes habillent les coteaux plongeant dans la mer, les Pyrénées sont en arrière plan et le rocher du Sphinx nous garde.
Le 18, nous embarquons Damien, Sophie, Camille & Marion, pour 3 nuits, direction le Cap Creus. Nous jetons l’ancre dans la Cala Culip (côte Nord du Cap) au milieu des roches noirs, décor très sauvage et austère qui nous comprendre pourquoi ce cap est tant redouté par les marins quand les conditions météo se gâtent.
Le 19, direction CADAQUES, au moteur car pour une fois le vent ne veut pas se lever, à tel point que nous tombons même dans une nappe de brouillard en plein après-midi, sensation étrange qui heureusement ne durera pas très longtemps. En fin d’AM le vent s’est levé et Damien fait une tentative de Kite dans la baie de Cadaques. Tentative avortée suite à un mélange dans les lignes. (pas facile de démarrer en Kite à partir d’une embarcation….).
Le 20, après une petite visite de cette jolie ville qui conserve tout son charme malgré l’affluence estivale, nous repartons vers Banyuls avec cette fois ci le Garbi dans le dos qui nous permet de passer le cap Creus au Genaker et de longer sa côte Nord. Superbe navigation qui nous ramène à plus de 9 N vers Banyuls.
Nous sortons la planche à voile et terminons la journée par un excellent diner préparé par Paul & Christiane ; nous nous souviendrons de la cuvée spéciale de BANYULS réservée à la cérémonie de clôture des prix Nobel de 2007 (en l’honneur d’Albert FERT, originaire de Banyuls qui a reçu le prix Nobel de physique 2007), des steaks de thon rouge, et surtout des fameux macarons d’Olivier Bajard.
Le 21, repos, nettoyage, avitaillement, baignades,….
Le 22, Damien, Sophie et les enfants repartent à Singapour car la rentrée approche, et nous embarquons Antoine et Marion qui nous rejoignent après 1 semaine de camping en Auvergne.
Papytaine nous retrouve également et nous repartons le 23 vers le Cap Creus pour aller mouiller près de Port Lligat où se trouve la villa de S. Dali qui a été transformé en musée mais que nous n’aurons pas l’opportunité de visiter car l’agenda affiche complet.
Pour se consoler nous déjeunons sous une paillotte devant une plage de Cadaques de succulents plats à base de sardines grillées, seiches, calamars, supions.
Ensuite nous levons l’ancre pour partir vers le Sud et découvrir la suite de la Costa Brava.
Le Garbi s’est levé, et après avoir pris le premier ris, nous décidons de venir mouiller dans la belle Cala Montgo. (au Nord d’Estartit).
Le 25, après une escale à Estartit pour faire le plein d’eau et de gasoil, nous continuons à descendre la Costa Brava vers Begur, pour terminer au mouillage en face des rochers de Tamariu.
Le 26, nous récupérons Dominique sur la plage qui est venu de Barcelone pour passer la journée à bord. Nous remontons vers les iles MEDAS (en face d’Estartit), pour venir prendre notre première bouée. Nous profitons des fonds marins poissonneux (c’est une réserve).
La nuit se fera au mouillage devant la plage d’Estartit et Papytaine assurera le baby-sitting pendant notre petite virée nocturne.
Le 27, retour au Cap Creus, pour un mouillage dans la Cala Jugadora au milieu des oiseaux et de ce paysage toujours aussi austère.
Le 28, balade jusqu’au phare du Cap, puis départ vers Banyuls. La Tramontane s’est levé et il nous faudra plus de 5h pour rejoindre le Cap Béar au Nord de Banyuls au près avec 25-30 N ou nous attendent Patrick, Thomas et Tanguy.
Pour la première fois nous prenons 2 ris, puis 3 ris, navigation musclée mais Teoula se comporte admirablement bien dans ces conditions.
Le 29, le Tramontane continue de souffler et nous restons donc au mouillage. Thomas et Tanguy sont un peu déçus de ne pas pouvoir naviguer. Gwen en profite pour faire les lessives.
Le 30, petite navigation pour rallier Collioure où nous prenons une bouée au pied du château des templiers. Nous retrouvons Maman à la gare, qui a terminé son pèlerinage à Saint Gilles de Croix.
Le 31, Patrick et ses enfants nous quittent et nous décidons de rester Collioure pour profiter de ce lieu magnifique. Nous grimpons jusqu’au fort Saint Elme où nous avons une superbe vue sur la ville de Collioure et ses environs. Nous comprenons pourquoi ce site a tant inspiré Henri Matisse ou André Derain.
Le 1er Septembre, un vent de Sud-Est nous pousse à plus de 9 N vers Sète, le temps est couvert et la mer un peu agitée. Pour une première navigation, les conditions ne sont pas idéales pour Maman.
Mercredi 2 septembre, un petit vent sud-est de guère plus de 10N pousse TEOULA à près de 9N, toutes voiles dehors (GV+ solent + Gennaker = 226 m2 de toile tout de même) entre Sète et La Grande Motte. Nous slalomons entre les nombreux filets et casiers, tout en évitant les zones interdites réservées aux essais de la marine.
Cette dernière étape clôture notre premier mois de navigation dont les objectifs étaient de découvrir les aptitudes et le fonctionnement du bateau, et surtout de prendre du bon temps entourés de nos amis et de la famille après ces longs mois d’attente et de préparation.
Nous avons parcouru environ 600 M et surtout eu la visite de plus de 40 personnes à bord.
Nous sommes ravis de notre nouvelle maison et d’avoir pu partager avec tous nos invités ces différents moments.
Une nouvelle phase de notre aventure démarre, la préparation du départ prévu le 10/09.